Mwanamke Kesho avons organisé une journée portes ouverte entre les jeunes filles et des femmes ce mardi 17 Décembre 2020 à Mungwawere dans le territoire de kalehe, pour parler du droit à la santé sexuelle et reproductive chez les filles et les femmes. Des questions courantes ont été abordées et des échanges entre femmes et filles adolescentes s’en sont suivis.
Des questions liées à la sexualité ; l’hygiène menstruelle et à la santé reproductrices ont été au menu de ces échanges. Et pourtant elles continuent à être les moins abordées par les parents en familles ; les jeunes adolescents garçons et filles sont abandonnés à leur triste sort.
Lors des échanges entre jeunes filles et mères des foyers ; ces femmes ont évoqué les questions des us et coutumes ; d’autres encore des normes sociales.
Certaines parmi elles pensent qu’il n’est pas nécessaire de dire toute la vérité aux adolescents de peur de les voir se méconduire; d’autres encore pensent que les adolescents et plus encore les jeunes filles devraient être informées sur leur droit sexuel pour savoir comment elles devraient se protéger et jouir de leur corps.
« Nous on a vécu là où la femme n’avait droit à rien ou elle était considérée comme une chose n’ayant pas droit ni à la parole moins encore à la considération. Nous avons grandi dans une société où parler du sexe même avec son mari était un tabou ; plus grave est encore, réunir les enfants en parler. Je ne l’ai jamais fait et mon mari ne peut me permettre cela » nous dit Nsimire Mahenge.
Disons que les jeunes et particulièrement les filles sont les plus victimes ; à l’occasion de cette séance de porte ouverte, les filles s’expriment ; elles profitent de cette occasion pour faire entendre leur voix ainsi faire connaitre leur problème et ensemble trouver les pistes de solutions
« La première fois que J’ai vu mes menstrues, j’ai eu peur d’en parler à ma mère. Je suis partie en parler à mon petit ami il m’a trompé que c’était une maladie. Il m’a dit pour que j’en guérisse je devrais faire le rapport sexuel. 3 mois plus tard je suis tombée enceinte et aujourd’hui j’ai un enfant de 2 ans.» nous fait savoir
« J’ai totalisé mes 13 ans sans savoir c’est que signifiait règle pourtant j’allais à l’école ; lors de notre cours d’éducation à la vie on nous apprenait comment se laver et garder la maison ces questions de sexualités ne sont pas abordées ni à l’école ni en famille comment nous on devra être informées ? » Rolande Sifa.
Face à cette situation, Mwanamke Kesho appelle la Société à briser le silence et aborder ces questions. Car, selon la coordinatrice Grace Maroy, il en va de l’avenir de la femme, l’avenir de la société de demain avec elle.
« Nous avons encore l’opportunité de prévenir les grossesses précoces souvent dangereuses aussi bien pour la fille que pour le bébé. Les mariages forcés, la pauvreté chez les jeunes filles et bien d’autres problèmes » dit-elle.
Après cette journée portes-ouvertes qui a réuni 50 jeunes filles et femmes, Mwanamke Kesho pense que dès aujourd’hui, les femmes devraient s’engager à avoir des moments d’échange en familles entre parents et jeunes sur la sexualité, la santé et l’hygiène ; c’est ensemble que nous obtiendrons ce changement que nous voulons avoir, celui de protéger, de défendre et promouvoir les droits des jeunes filles femmes de demain.
3 commentaires
la voix de la jeune fille
C’est une bonne chose vraiment ça pourrait aider à bcp des jeunes filles de prendre soins de leur santé sexuelle et reproductive car peut être elles sont moins informées par manque des communications !!courage vraiment pour cette senbilisation
Merci Marie